Decanter a publié ses notes :
Valandraud 2008 17.5 / ****
Virginie de Valandraud 2008 17 / ****
Decanter a publié ses notes :
Valandraud 2008 17.5 / ****
Virginie de Valandraud 2008 17 / ****
Hier j’avais préparé un « papier » sur les allocations de 1ers crus de la rive gauche que mon entreprise n’arrive pas à avoir, motivé par le fait que ceux-ci me sont demandés ces jours ci.
Pourtant, après discussion avec une de mes collaboratrices, rien ne me permet de me plaindre, car si je n’ai pas d’offres de 1ers crus, j’ai beaucoup d’offres sur d’autres crus – moins faciles à vendre il est vrai, voire moins ou pas demandés !
A moi de faire le boulot !
20 ans déjà que je suis installé en tant que négociant et mon entreprise est sans doute l’une des rares à être cotée F3 par la Banque de France (3 étant une des cotations les plus élevées juste derriere 3+ et 3++, sur 12 catégories existantes : 4, 5 …).
Et toujours pas d’allocations en 1er de la rive gauche (sauf 36 bouteilles de Mouton en 2008 !)… Sans doute que mon comportement en tant que négociant bordelais n’est pas conforme, peut-être que Valandraud a été une « mouche du coche » ?
Cela ne m’empêche pas de faire comme mes collègues anglais, américains, japonais, et de racheter et de revendre ces crus sur le marché libre, de la place de Bordeaux ou d’ailleurs.
De plus, mon entreprise a de quoi s’occuper avec toute notre production à vendre, y compris Valandraud et nos vins du Roussillon, de Margaux et de Pomerol. Et puis, j’ai quand même de sacrés privilèges en Rive Droite , en plus de Pingus !
Et Neal Martin a publié ses notes :
Valandraud 91/93
Fleur Cardinale 89/91
Virginie de Valandraud 87/89
Pendant que cette campagne primeur se déroule avec les mêmes « erreurs » que d’habitude : prix soit trop justes, soit volumes offerts réduits et je vous passe tout le reste.
Toutes les angoisses vécues par mes amis négociants, courtiers et clients lorsqu’il s’agit des prix qui oublient que le marché goûte bien mieux la « marge » et qu’un château qui vend sa production, vend aussi son image, sa relation, son respect pour ses clients et encore plus en période de crise économique. Dur d’être serein !
Il y a heureusement des propriétaires agréables à fréquenter, et ce mercredi midi Annabelle Cruse-Bardinet et son mari recevaient les courtiers et négociants bordelais clients et amis de leur beau château Corbin, grand cru classé de Saint Emilion, situé dans le secteur de Pomerol et non loin de Cheval Blanc.
Ici les vins sont plutôt dans le genre « classique », le terroir de Graves ne permet pas de faire des « blockbusters » mais des vins dans l’élégance avec un équilibre et un fruit éclatant, très appréciés d’une clientèle fidèle tant les prix sont angéliques et que la jeune propriétaire - gérante - œnologue impliquée avec sa famille dans ce cru pour longtemps, fait du bon travail.
On est loin ici des rapports de force et c’est bien pour ça que tant de négociants et de courtiers importants étaient présents, et visiblement heureux d’être là !
Mesdames Jancis Robinson et Julia Harding, accompagnées de 2 Masters of Wine Jeannie Cho Lee et Fiona Morrison m’ont permis d’avoir mon premier 17?/20.
Jancis préférait Virginie (noté 16+) et Fiona disait ( ce que nous pensons) que nous n’avions jamais fait aussi bon (supérieur à Valandraud 2005- 1995 – 1998) .
Difficile dans ce cas d’avoir une note plus élevée dans la mesure où ce n’est pas le Grand Jury Européen où les notes peuvent être collégiales.
Bon en tout cas, elle a mis une note correcte et un point d’interrogation.
Pour les autres crus qui me concernent :
Bel Air Ouÿ 15.5
Clos Badon Thunevin 16
La Dominique 17 (bien mérité)
Fleur Cardinale 17 ( comme quoi, elle goûte bien)
Le Clos du Beau Père 16
La Commanderie de Mazeyres 16
Fayat-Thunevin à Pomerol 15.5
La campagne primeur a enfin vu la sortie de son 1er grand cru classé mardi matin, et Château Latour, dont je n’ai pas d’allocation en 1ère main a été, en tout cas chez moi, demandé dans l’après midi. Il m’aurait été facile de vendre plus de 100 caisses (ce que je n’ai pas)…
Est-ce le bon prix, la réussite qualitative, le bon moment, la bonne marque ou le bon commentaire de Robert Parker sur le forum de Mark Squire ?
Est-ce là le vrai début de cette campagne ou est-ce aujourd’hui la sortie de 2 bonnes marques : Haut Marbuzet et Léoville Barton ?
Le feuilleton des primeurs 2008 commence et pourrait durer jusqu’à Vinexpo qui se tiendra à Bordeaux du 21 au 25 juin et nous seront présents sur le stand X 324 (Hall 3) pour présenter nos crus et ceux pour qui je suis consultant et gérant.
Décision des assemblages définitifs des lots des 2007 avant mise en bouteilles au printemps, avec Jean Philippe Fort du laboratoire d’œnologie Rolland et Rémi Dalmasso, maître de chai de tous mes vins de Saint Emilion, qui a reçu pour sa propriété Clos Dalmasso en Saint Emilion, son premier et beau commentaire de la part de Jean Marc Quarin.
C’est un encouragement fort quand la première note « tombe » et récompense ainsi tout le travail fourni. Ce n’est pas rien de construire un nouveau cru en partant de presque rien, en plantant ses vignes ou en achetant d’autres un peu fatiguées, vieillies de n’avoir pas été entretenues comme il aurait fallu.
Un peu, beaucoup de travail et déjà les premiers résultats :
CLOS DALMASSO Saint-Emilion 15
Il s'agit du second millésime de Monsieur Dalmasso, maître de chai chez Monsieur Thunevin. Les vignes sont jeunes. Ce vin est à 100% merlot. La production est à peine de 600 bouteilles.
La couleur est sombre, le nez truffé et finement accompagné par le bois. Bouche doucement pulpeuse de l'entrée jusqu'au milieu. Le vin se développe aromatique, fondant, précis dans sa texture tannique et assez persistant. C'est bon et difficile à cracher.
(Jean Marc Quarin)
Pas mal d’employés de Saint Emilion ont leur propre vignoble, encouragés dans ces choix par le désir de faire, d’entreprendre pour soi et la satisfaction d’avoir son propre cru est un beau challenge en soi.
Rien que dans mon entreprise, 6 collaborateurs ont sauté le pas et possèdent déjà un vignoble.
Et pour info, ce matin sortie de Latour 2008.
Réaction d’Antoine à mon article précédent :
Jean-Luc,
Tout d'abord puisque je réagis pour la première fois sur votre blog, bravo pour votre courage dans vos prises de positions - bien que je n'adhère pas toujours à celles-ci, j'apprécie votre franchise et la transparence de vos propos. Sur les conditions de la campagne qui commence, diriez vous si les prix proposés à nos clients pour un Grand Cru Classé varient de manière conséquente d'un négociant à un (pseudo) autre négociant, alors les "conditions irréfutables" ne sont pas trouvées pour "trouver l'adhésion des acheteurs" ???
Antoine, je ne suis pas si franc ni si transparent… et surtout je n’ai pas la science infuse concernant tout ce qui se passe dans le microcosme du vin de Bordeaux, ni mondial.
En tout cas, on annonçait une campagne primeur rapide, ça commence mal !
La mise en marché d’Angélus 2008 qui est, pour moi, l’un des 15 meilleurs vins de Bordeaux, n’a pas déclenché les vocations. Est-ce que tout le petit monde du négoce mondial du vin est encore sous le coup de la surprise de la qualité de pas mal de ces 2008 à Bordeaux ?
Est-ce les stocks des 2006/2007, le manque d’argent, le brouillard encore présent tant que les 1ers crus ne sont pas encore sortis et donner leur « la » pour la fixation des prix – acceptés ou pas par nos clients ?!
Est-ce la manière de proposer les prix à Bordeaux ? qui est la même pour l'acheteur d’une caisse que pour celui de 100.
Est-ce les prix conseillés pour tel ou tel créneau de distribution ?
Bien des questions et peu de réponses, et comme toujours l’offre, la demande, et la confiance seront jugées après coup.
Pour le reste... voir Madame Irma.
Des commentaires écrits d’un grand bureau de courtage de la place sur les offres primeurs 2008 : si le choix est fait de sortir en primeur, il conviendra (pour le château) alors de faire en sorte que des conditions irréfutables soient trouvées afin de garantir la pleine adhésion des acheteurs. En sachant que l’environnement actuel n’offrira certainement aucune marge d’erreur.
Commentaire perso :
Le dire, c’est bien. L’écrire c’est mieux !
Quand je vous dit que nous allons vers une « nouvelle donne » !
Petite compilation des « notes du jour » des 2008 :
Jean Marc Quarin :
Fleur Cardinale 16.25
La Dominique 15
Decanter
Fleur Cardinale 17 (****)
La Dominique 16.5 (****)
Clos du Beau Père 16 (***)
Domaine Fayat-Thunevin Pomerol 15 (***)
Commande de Mazeyres 15 (***)
Domaine Fayat-Thunevin Lalande de Pomerol 15.5 (***)
Haut Carles 16.5 (****)
Wine Spectator
Valandraud 89-92
Virginie de Valandraud 87-90
La Dominique 88-91
Bad Boy 87-90
Fleur Cardinale 88-91
Clos Margalaine 87-90
Marojallia 86-89
Clos Badon Thunevin 83-86 (difficile à comprendre)