Ils devaient changer ou mourir, signé Philippe Maurange. Titre provocateur pour un article somme toute plutôt positif, au moins pour Valandraud, Mondotte et Péby Faugères.
Ce titre pourrait s’adapter à tous, ne pas oublier la formidable remise en question des Bordeaux rive gauche classés 1855, obligés de regarder le monde bouger dans les années 2000, certains de mes collègues très célèbres disent même en public tout le bénéfice tiré par eux des effets « vin de garage » sur la perception du vin « moderne » : raisins mûrs, triés, etc…
Le nombre de fois où j’ai lu que c’était la fin des vins de garage me rappelle aussi l’annonce de la fin de Parker ou la fin du Michelin, des vœux pas très pieux, du style pousse-toi que je prenne ta place, comme s’il n’y avait pas assez de place. Le talent dans le monde artistique semble toujours aller dans la durée, comme si ceux qui durent avaient tous du talent… Rien n’est simple.
J’ai encore bu chez mon banquier préféré, propriétaire d’une belle danseuse dans le vignoble de Fronsac, plein de grands vins avec de belles étiquettes. Le vin le moins connu (dont j’ai oublié le nom), américain de la Napa Valley, était bien meilleur que ce célèbre super second 1986, imbuvable car trop concentré – et c’est moi qui le dit ! -, et ce grand cru rive droite qui était bon, mais est-ce suffisant au niveau de prix et de statut revendiqué ? (pas de nom : je vous laisse deviner)
Les goûts et les couleurs ne se discutent pas.
Comme les coups et les douleurs chez les masochistes, tout est fonction de notre « éducation » et des avis « obligés » par le « tuer le père » qui anime par exemple ces temps –ci les journalistes de la Revue du Vin de France qui privilégient les vins plus « classiques » et surtout ayant moins de succès auprès de Bettane et Desseauve ou bien de Parker ou du Wine Spectator. Figac sera-t-il ce coup ci 1er cru classé A ? Oui, si j’en crois le résultat RVF des 2009 et 2008 ….
Stéphane 29/08/2011 10:10
mauss 27/08/2011 08:58