Lu sur le site du Grand Jury Européen, un sujet sur les « vins-culte »
Cult wine – vin culte – icône.... il ya tellement de possibilités et si peu d’unanimité... Et pour tous ou pour moi ?
Le prix, la rareté, l’émotion, le privilège de connaître de fils du cousin du beau-père du maître de chai ?
Celui d’être le seul à l’avoir bu ?
Celui qui a été partagé ?
Celui d’un souvenir heureux, amoureux, triste, mélancolique ?
Celui qui est réservé à des gens riches ?
Celui qui est réservé à ceux qui savent ?
Celui qui porte un rêve en lui ?
Celui qui n’a pas encore pu être bu ?
Un cru ou le millésime d’un cru ? Pour moi, culte c’est souvent un millésime d’un cru.
Des exemples :
Beau séjour Duffau Lagarosse n’est pas un vin culte, mais son millésime 1990 pour Murielle, moi et mes vendangeurs qui pouvaient le boire pour 3 francs 6 sous dans les années 93-94, était sans doute un vin culte.
Ausone 1849 si rare et le 1964 que j’ai bu à la caisse avec délectation
Ce Pétrus 1955 - la cause de tout et ce 1950 bu pour l’anniversaire d’un ami et le dernier 1962, et… et ….. (le cru est culte pour moi)
Ce La Tache 1990 bu à Panafiel avec Peter Sisseck
Le Pingus 1995 et tous les autres, tant je suis fan du vin et de son créateur (le cru est culte pour moi)
Le Mouton Rothschild 1945 en magnum, bu avec Jean Philippe, Christophe, Denis, René et les autres dans ces repas offerts par Hardy Rodenstock.
Les Cheval Blanc 1947 bus, tous différents et le 1990 dont j’ai du boire plus d’une barrique.
La première bouteille de Petite Sibérie, pour ce qu’elle représente d’ambition, de courage contre tous ceux qui ne veulent plus rêver.
Ces 1928 et 1929 avec Jaques Luxey dont j’ai oublié la plupart des noms mais qui sont cultes de par le souvenir -un peu flou- de cette époque.
Ces Harlan, Sine Qua Non et tous ces vins qui font rêver – je suis bon public
Culte vin sans doute aussi puisque l’on me le dit presque en contre exemple, ce Rayas que je n’ai jamais pu aimer même au bout d’une douzaine, toujours dans l’attente d’une émotion.
D’autres exemples pour, contre et est-ce que tout ceci est bien sérieux, a côté du premier vin réalisé par tout viticulteur, le premier vin fait par lui dans son chai, si important, si essentiel à sa vie. Je pense à tous ces premiers vins que j’ai vu éclore ici ou là : Gracia, Croix de Labrie, Villhardy, celui de Jean-Roger et Marie Calvet – tous ces premiers vins qui, même s’ils n’étaient pas parfaits, sont cultes à leurs yeux et aux miens.
Comme peut être culte les frites et la côte de bœuf de l’Ami Louis, le gâteau à la noix de coco de Belle-Maman, le Pata Negra de Patrick Lelièvre, le cognac de Mr Halley, la cuisine de Mumu, les premières cerises de Ceret…
Tout, tout peut être culte à notre cœur, à condition d’être vivant, d’avoir le temps d’écouter.
Yuyen Lin 10/06/2009 18:03
Yuyen Lin 10/06/2009 17:57
Jean DM 10/06/2009 16:11