Suite à l’arrivée de nouveaux intervenants dans la distribution du vin, l’une des conversation avec un des leaders de ces nouvelles formes de distributions était qu’internet devenait un des futurs grands vendeurs de vin et que la distribution GD-cavistes était condamnée à perdre des parts de marché.
Je ne suis pas Irma et ma boule de cristal ne me dit rien, tant je croyais que les cavistes seraient condamnés par la Grande Distribution et qu’aujourd’hui il se monte de nouvelles chaines de cavistes, que quelques Lavinia s’ouvrent encore dans le monde entier, que Nicolas, le Repaire de Bachhus, V&B ouvrent encore des magasins et que ceux-ci fonctionnent plutôt bien.
Sur Internet, Chateauonline, Merlaut, Dubecq sont concurrencés par cdiscount et autres vin-malin, un jour un vin, vente-privée et j’en oublie un paquet. En restant chez soi, on peut tout trouver : bon prix, description du vin et sus la livraison en 24 h.
Exemple de prix sur vin –malin : un Pedro Jimenez 1927 à 24.90 !
Sur cdiscount, tous les vins de Berndard Magrez etc…
Certains de ces vins sont même vendus moins chers qu’à la propriété, les acheteurs sont redoutables et capables de payer un lot cash dans une succession ou une faillite. La concurrence les oblige à faire preuve d’imagination et tout ceci concourt à rendre difficile la vie des dormeurs.
De mon côté, j’essaie de travailler sérieusement avec tous les créneaux sans a priori, ayant toujours répondu à ceux qui me parlent de « bonne » distribution, tel Lapalisse, qu’un bon distributeur c’est un distributeur qui vend !
Repas-suite
Hier soir avec des amis propriétaires, négociants et aussi Martine et Jean-Paul, un repas classique de saison, truffes et côte de boeuf cuite au feu de bois sur le gril dans la cheminée.
Clos du paradis 2003 vin de table du Luxembourg, bon et à l’aveugle Quinault l’Enclos 2000 et Soutard 2000. tous ont trouvé l’appellation et ont dit 2001 pour le millésime.
Soutard a été préféré par 6 des 7 convives pour son côté déjà fondu, agréable, moins démonstratif . C’est dans l’air du temps, en tout cas, les 2 étaient bons.
Ensuite, Léoville Las Cases 2000 et l’Interdit de Clos Badon 2000. Tout le monde a dit 2003 ou 2005 pour les 2 vins qui ont changé de catégorie ! Bon, le plus surprenant, même pour moi ( et si), c’est que l’Interdit de Clos Badon a été préféré par 7 sur 7 grâce à sa sucrosité, douceur. Las Cases étant tellement trop jeune et plutôt dans le style des vins de Pauillac, un peu austère.
Bien sûr on a tout bu et tout le monde a trouvé Rive droite et Rive gauche.
Pour finir sur l’accord parfait avec les œufs au lait, un Doisy Daene 2003 tout simplement somptueux, légère amertume d’amande amère, écorce de mandarine, abricot et cette pureté et légèreté qui manque si souvent à des crus plus connus.
Dur dur d’être négociant.
asphro 19/02/2009 10:17
Claire 18/12/2008 16:09