Voici l’historique des dates de sortie en primeur de Château Valandraud ainsi que le nombre de bouteilles produites, et les prix de sortie pour le négoce bordelais.
| Prix de sortie | Quantité produite | Date de mise en marché | ||
1991 | 13,72 € | 1 500 | bouteilles | le 05.08.1992 | |
1992 | 19,81 € | 4 500 | bouteilles | le 16.07.1993 | |
1993 | 24,39 € | 4 500 | bouteilles | le 02.05.1994 | |
1994 | 27,44 € | 9 600 | bouteilles | le 16.05.1995 | |
1995 | 36,58 € | 12 000 | bouteilles | le 20.03.1996 | |
1996 | 73,17 € | 7 200 | bouteilles | le 03.03.1997 | |
1997 | 91,46 € | 4 800 | bouteilles | le 06.04.1998 | |
1998 | 73,17 € | 12 000 | bouteilles | le 20.01.1999 | |
1999 | 121,95 € | 15 000 | bouteilles | le 13.06.2000 | |
2000 | 125,00 € | 15 000 | bouteilles | le 09.04.2001 | |
2001 | 100,00 € | 12 000 | bouteilles | le 22.05.2002 | |
2002 | 85,00 € | 12 000 | bouteilles | le 07.05.2003 | |
2003 | 140,00 € | 12 600 | bouteilles | le 13.06.2004 | |
2004 | 75,00 € | 20 000 | bouteilles | le 01.04.2005 | |
2005 | 165,00 € | 15 000 | bouteilles | le 21.06.2006 |
1/ information importante : les dates de mise en marché étaient souvent bien avant la parution des notes de Parker ou de la Revue du Vin de France, et même régulièrement avant la sortie des 1ers crus bordelais.
Je ne suis pas particulièrement un suiveur, même si en prenant de l’âge et de l’expérience, je suis plus « prudent ».
2/ information utile : les volumes, qui sont volontairement réduits pour essayer de faire concorder le maximum de qualité et de quantité.
3/ les prix de sortie étaient souvent supérieurs aux 1ers crus 1855 jusqu’au millésime 2003 inclus. Depuis, sans grosse note de Parker, un vrai décrochage pour le prix de sortie et surtout de marché.
4/ spéculation importante dès le millésime 1992 jusqu’au 1998, et depuis plus aucune spéculation. Cela est essentiellement du à l’absence de grosse note de Parker et au fait que Valandraud n’est pas acheté par les fonds spéculatifs.
5/ est-ce un mal, cette évolution pour le 1er vin dit « de garage » ? Car bien sûr, si je dois une partie de le notoriété de Valandraud à la qualité du vin, la majeure partie vient surtout de la spéculation importante des débuts qui a valu à Valandraud de valoir un moment plus cher que Petrus, Le Pin, la Romanée Conti et bien sûr tous les 1ers crus.
6 / aujourd’hui plus personne n’achète Valandraud pour la spéculation, cela oblige ce vin à être vraiment distribué par les négociants bordelais, qui représentent 70 % des clients de ce vin, et peut être à enfin être bu, et là ça se passe souvent pas trop mal.
7 / Est ce que cela peut changer ? A priori non, les marques doivent être de plus en plus fortes et il n’ y a pas de place pour tout le monde dans le créneau de l’ultra luxe. Mes collègues sont devenus très performants et la sélection aujourd’hui réalisée dans les premiers crus fait qu’il y a une production de 1er vin souvent réduite de moitié par rapport aux années 90 et donc cela accentue la pression sur le rapport offre/demande.
8/ Le miracle de notre histoire peut-il se renouveler ? pour nous ou un autre cru ? oui, sans aucun doute. Il n’y a jamais de position acquise, n’en déplaise aux conservateurs.
La nature a horreur du vide, et c’est bien ainsi.
Baraou 03/05/2008 14:00
Bosselin 01/05/2008 22:06
kiert 01/05/2008 20:35
mauss 01/05/2008 15:42
mauss 01/05/2008 13:58