
Il est de moins en moins facile de parler du millésime en cours, sachant qu’il est compliqué de trouver un nouvel angle. Les vendanges sont toujours un peu les mêmes, les enjeux considérables, le stress au maximum, et les doutes et les certitudes en conflit permanent.
Au 25 septembre 2018, nous avons nos blancs qui fermentent bien, en qualité et quantité. On verra cela de plus près quand les fermentations seront finies mais, en tout cas, quel bazar dans le chai ! Plus de 30 cuves ou récipients différents pour seulement 4 hectares de vignes blanches !
Les vendanges des raisins rouges, commencées doucement le 19 septembre par les jeunes vignes, suivies par notre fermage de Libourne, sont déjà très prometteuses. En clair, nos 3ème vins sont du niveau des seconds vins et les nôtres (Clos Badon et Virginie de Valandraud) sont au niveau d’un très grand vin !
Nous n’avons pas encore commencé les Bad Boy rouge, ni le Domaine Virginie Thunevin ou Château Compassant. Nous démarrons juste aujourd’hui nos Merlots de Pomerol, avec l’objectif, comme l’a écrit ce matin Hervé Bizeul : « il est urgent de ralentir »
Et oui, étonnant d’être obligé de ralentir..... tant il est vrai pour moi qui aime les vins pleins, riches, concentrés, modernes, qu'il serait dommage de passer à côté d’un 1959, d’un 1947 ou 1982 et de ne réaliser qu’un « vin classique ».
Je n’ai pas beaucoup d’expérience, mais en goûtant ces raisins déjà superbes (sauf pour ceux des jeunes vignes stressées) à la peau si épaisse, à l’état sanitaire si parfait grâce à ce climat constant et aux pépins presque murs et déjà moins astringents, il me paraît urgent de ne pas se précipiter, surtout si j’en crois les prévisions météo des 10 jours à venir.
Pajot Francois 25/09/2018 19:03
Blaquiere 25/09/2018 16:41